CONFÉRENCE JACQUES PUEL
Chaque année comme vous le savez, dans le cadre de la conférence Jacques Puel, le CFCI invite un grand nom de la cardiologie à nous proposer une lecture sur le thème des travaux qui ont contribué à sa notoriété.
Nous avons le privilège de recevoir cette année Bernard de Bruyne du Centre Cardiovasculaire de Aalst. Ses travaux, connus de l’ensemble de la communauté des cardiologues interventionnels, se sont très tôt attachés à évaluer la sévérité fonctionnelle d’une sténose par la mesure invasive de la réserve coronaire. Ils l’ont amené à conduire des études cliniques d’envergure, publiées dans les revues médicales les plus prestigieuses, et dont les résultats ont définitivement influencé notre pratique quotidienne.
Peut-on ignorer que sans les résultats de FAME 2 l’angioplastie des patients avec syndromes coronaires chroniques n’aurait pas de légitimité ? Bernard de Bruyne nous a convaincu qu’il n’était pas une situation clinique où la mesure de la FFR ne puisse être discutée. Le sujet aujourd’hui ne fait plus débat. La question n’est plus de savoir s’il faut évaluer la sévérité d’une sténose par une mesure de la FFR, mais plutôt de savoir par quel moyen, invasif ou non, il convient de procéder. Avoir su intégrer la physiologie coronaire pour guider la revascularisation myocardique du patient coronarien n’est pas le moindre des mérites de Bernard de Bruyne.
Le CFCI peut se féliciter d’avoir l’opportunité de l’écouter nous faire part des progrès accomplis dans ce domaine et des avancées et perspectives à venir. A ne manquer sous aucun prétexte !
Nicolas MENEVEAU, membre du Comité d'Organisation du CFCI
APRES ISCHEMIA, PLACE DE LA REVASCULARISATION DANS LES SYNDROMES CORONAIRES CHRONIQUES ?
“If in doubt, let us randomize”. Cette devise de l’inventeur de l’angioplastie coronaire, Andreas Gruentzig reste plus que jamais d’actualité.
Une question lancinante, après COURAGE et ORBITA, tenaillait certains cardiologues sceptiques : « quel bénéfice peut-on espérer obtenir, chez des patients présentant une ischémie d’effort modérée ou sévère et traités médicalement de façon optimale, à ajouter une coronarographie pouvant déboucher sur une revascularisation percutanée ou à ciel ouvert ? »
Le vaste essai randomisé ISCHEMIA incluant 5179 patients apporte une dernière vérité scientifique « indépassable ». Avec pour but d’irradier notre entendement d’une grande lumière, nécessaire à une grande inclination dans notre volonté de soigner le plus rationnellement possible.
C’est Gilbert Gosselin de l’Institut de Cardiologie de Montréal, investigateur majeur d’ISCHEMIA, qui s’évertuera à nous convaincre définitivement du bien-fondé de l’approche conservatrice du traitement de l’angor stable. Votre serviteur tentera de défendre les bénéfices d’une approche invasive.
Une controverse capitale pour l’avenir de la cardiologie interventionnelle coronaire.
Paul BARRAGAN, membre du Comité d'Organisation du CFCI
FOCUS SUR LE PROGRAMME DES PARAMEDICAUX
L’exercice de paramédical en salle de cathétérisme reste un univers souvent méconnu et pourtant en perpétuelle évolution.
Nos missions se sont très largement diversifiées par l’étendue des indications, par l’approche par voie percutanée, et par la diversité des techniques et des procédures.
Le paramédical, co-pilote du cardiologue interventionnel joue un rôle primordial dans la prise en charge des patients, il se doit d’acquérir constamment de nouvelles connaissances et de nouvelles compétences indispensables à cette discipline innovante, pour conduire le patient à bon port.
Nous pourrons lors de ces trois journées évoquer, l’importance de l’infirmer de recherche, la place du manipulateur radio lors des TAVI, l’apport des nouvelles technologies pour les patients et les moyens à disposition pour développer les connaissances des paramédicaux. Seront également présentés lors de cette manifestation, d’autres sujets d’actualités comme le MitraClip, le Rotablator, le Shockwave et le développement de l’ambulatoire. Cette année encore, notre but est que chacun d’entre vous retire de ce congrès des réponses à ses questions, partage son expérience et échange sur le présent et l’avenir.
L’expérience faisant la compétence nous vous attendons, nombreux, avec impatience.
Jéremy BESSE - Benjamin COANUS - Karine COMBE - Marie-Laure HUTIN - Chrystel LEPERCHOIS JACQUEY, le Comité Paramédical
GESTION DES COMPLICATION - SESSION FRANCO-SUISSE
Cette année 2020, après un printemps des plus singulier, nous sommes impatients de pouvoir enfin vous retrouver à Paris, d’échanger, de partager, de discuter.
Pour l’édition 2020 du congrès francophone de cardiologie interventionnelle, nous avons la chance et l’honneur de recevoir les Drs Eric Eeckout et Stéphane Cook, en particulier pour une session franco-suisse passionnante qui portera sur la gestion des complications en cardiologie interventionnelle.
Le partage et l’échange des trucs et astuces sont essentiels pendant les séances du CFCI.
Et pendant la matinée du vendredi 9 octobre, deux interventions seront retransmises en direct du CHU de Lille.
Avec un tel programme, nous sommes déjà impatients de vous retrouver nombreux à Paris en octobre prochain !
Nicolas BOUDOU, membre du Comité d'Organisation du CFCI
LE FUTUR EST DEJA LA !
La cardiologie interventionnelle s’est imposée au fil du temps comme la discipline de référence dans le traitement des pathologies coronaires, valvulaires et congénitales cardiaques.
Le congrès francophone de Cardiologie Interventionnelle (CFCI) dont ce sera cette année la vingt-deuxième édition restera fidèle à ses grands principes à savoir les « Lives », les conférences d’experts de réputation internationale, les controverses, les ateliers pratiques pour « les jeunes et les moins jeunes » ainsi que les présentations de cas cliniques et posters sélectionnés avec remise de prix.
Mais comme pour chaque édition, la séance Innovation placée en milieu de congrès fera partie des temps forts pour tous les cardiologues avides de sensations et d’espoir en vue d’une optimisation de notre prise en charge interventionnelle.
Notre discipline a à la fois cette particularité et cette chance d’être toujours en ébullition avec « in fine » le même objectif : réduire la morbi-mortalité de nos patients cardiaques.
A l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle, beaucoup de nouveautés seront passées en revue depuis l’imagerie non invasive ou invasive des artères coronaires jusqu’aux angioplasties assistées par robot en passant par le traitement non invasif des sténoses aortiques par ultrasons.
Aurions-nous imaginé il y a encore quelques années que notre métier évoluerait aussi vite ? L’âge de la pierre a vécu !! Vive la révolution technologique …et dans ce domaine notre discipline continue à aller de l’avant pour le plus grand bonheur de nos patients qui en deviennent les premiers bénéficiaires.
N’oubliez pas cette séance Innovations du Jeudi 8 Octobre 2020 à 14h !!!
Didier CARRIE membre du Comité d'Organisation du CFCI
QUEL EXAMEN DE DEPISTAGE CHEZ LE PATIENT A HAUT RISQUE EN 2020 ?
« Une image vaut mille mots » selon une citation attribuée à Confucius. Cette affirmation est sans doute exacte, notamment en cardiologie où le rôle de l’imagerie est primordial.
Néanmoins, Confucius n’avait probablement pas prévu la multiplicité des outils d’imagerie en cardiologie, produisant des données similaires ou complémentaires. Le débat qui se dessine donc est de savoir si toutes les images « se valent » !
Pour le dépistage de la maladie coronaire stable, les dernières recommandations européennes ont enfin reconnu l’exceptionnelle médiocrité du traditionnel test d’effort en termes de sensibilité et spécificité ouvrant grand les portes à l’imagerie cardiaque notamment deux modalités : le coroscanner et la scintigraphie myocardique. Les deux examens ont des valeurs diagnostiques élevées en se basant sur des données extrêmement différentes, essentiellement anatomiques pour le premier, essentiellement fonctionnelles pour le deuxième.
Quels sont les indications privilégiées de l’un ou l’autre examen ? Quels en sont les limites et effets indésirables à court et à long terme ? Peut-on les répéter dans le temps pour suivre un patient donné ? Quel examen choisir pour dépister la maladie coronaire chez un patient donné ?...
Le CFCI a l’immense plaisir de faire débattre deux grands experts, Alain Tavildari et Olivier Lairez, pour répondre à toutes ces questions que nous, cardiologues interventionnels, nous posons, tous les jours, pour nos patients.
Farzin Beygui, membre du Comité d'Organisation du CFCI
CONTROVERSE SUR LE TRONC GAUCHE : APRES EXCEL ET NOBLE, SUPERIORITE DU PONTAGE ?
L’an dernier dans le NEJM sont parus les résultats à 5 ans d’EXCEL comparant le stent à l’everolimus à la chirurgie de pontage dans les lésions du tronc g. et concluant à l’équivalence des 2 techniques en terme d’évènements cardiaques graves. Il s’ensuivit une énorme polémique entre Greg Stone PI de l’étude et le Pr Taggart chirurgien cardiaque à Oxford qui a décidé de se retirer de la publication en arguant qu’il y avait plus d’infarctus, que la mortalité totale était augmentée dans le groupe stent et que les résultats publiés étaient donc biaisés.
Qu’en est-il exactement ? Y a-t-il vraiment une perte de chance à traiter nos patients avec lésions du tronc commun et Syntax ≤32 par stenting actif plutôt que pontage ? C’est l’objet de la première et passionnante controverse du Congrès où débattront Nicolas Danchin, spécialiste des études cliniques, et Thierry Lefèvre un des pionniers du stenting du tronc g. J’aurai le plaisir de comodérer cette session avec Charlotte Trouillet et Patrick Nataf chirurgien cardiaque renommé et adepte du « tout artériel » qui donnera également son point de vue.
Alors, et puisque nous avons décidé de faire (enfin !) le CFCI en présentiel, ne manquez pas cette passionnante session qui suscitera de vives discussions. Soyez avec nous dès le matin le mercredi 7 octobre !
Au plaisir de vous retrouver (même avec un masque !)
Michel PANSIERI membre du Comité d'Organisation du CFCI
Il s’ensuivit